Réussir à endormir bébé, ça peut s’avérer être un véritable exercice d’équilibriste parfois. Je vous propose quelques astuces que nous avons mises en place avec ma compagne. Peut-être fonctionneront-elles pour votre bambin.
Que les parents qui n’ont jamais rencontré de problème pour endormir bébé me jettent la première pierre. Bon, il est tout à fait possible que vous fassiez partie de ces chanceux mais si vous êtes tombés sur cet article, c’est que vous avez rencontré le même soucis que nous.
La première semaine en toute tranquillité
Je me souviens de la première semaine de sommeil de notre petit garçon. Les 3 jours passés à la maternité nous avaient laissé imaginer que ce serait bigrement facile. En effet, Ulysse venait de passer 9 mois bien au chaud et sa seule envie une fois sorti, c’était de garder la même ligne de conduite. À savoir, dormir, manger, faire ses besoins, dormir, manger, faire ses besoins, dormir, bref vous avez compris.
Une fois de retour à la maison, le constat a été le même. Notre petit garçon n’avait pas vraiment de difficultés à s’endormir le soir. Trop facile bien évidemment.
À partir de cette fameuse première semaine, nous avons commencé à rencontrer les premières difficultés. Celles-ci étaient liées à des problèmes de reflux gastro-œsophagien (RGO) dont je vous parlerai ultérieurement.
Mais tout est lié évidemment. Bébé rencontre des problèmes de RGO, il est dérangé, il a tout simplement mal, et l’endormir devient une mission plus délicate que de désamorcer une bombe nucléaire. La seule chose qui le soulageait, c’était d’être à notre contact, ventre à ventre pour sentir notre chaleur et apaiser la douleur. Je ne vous parle pas des nuits entières dans le canapé ou assis dans le lit pour l’aider à s’endormir.
Comme je le disais, tout est lié: à partir du moment où nous avons perdu le fil de la mise au lit sereine, difficile de le retrouver. Mais pas impossible.
Instaurer un vrai rituel pour endormir bébé
Ca peut sembler être une évidence mais c’est toujours important de le rappeler: instaurer un rituel de coucher pour endormir bébé est un indispensable pour habituer bébé à prendre un rythme de sommeil.
Dans notre cas, notre petit bout a 3 mois au moment où cet article est écrit (juillet 2020). Nous appliquons le rituel qui suit pratiquement depuis le début (malgré les soucis de RGO).
Ulysse est nourri au lait maternel, à la demande. Pas d’heure fixe mais en se montrant un peu malin, on parvient quand-même à s’arranger pour sa dernière tétée avant de le mettre au lit tombe entre 18h30 et 19h30. Le but étant de le mettre au lit entre 19h30 et 20h15 selon les cas. Je ne dis pas que c’est une formule magique à appliquer absolument (chaque bébé est différent et vous êtes le·la mieux placé·e pour savoir l’heure qui convient le mieux).
Généralement, la dernière tétée du soir est une bonne tétée. En journée, Ulysse peut être assez demandeur et manger toutes les 2 heures mais après sa tétée du soir, il peut partir pour une (très) longue plage horaire de sommeil et donc sans manger. À cet âge, il distingue bien le jour de la nuit et j’imagine que, instinctivement, il sait que c’est la période où son petit organisme doit se reposer encore plus.
Profitez d’un moment de partage au calme
Après la tétée, il vous reste donc un petit moment à partager avant d’essayer d’endormir bébé. Il aura sans doute besoin de faire son rot. À la maternité, le discours des sages femmes nous avait laissé entendre que ce n’était à présent plus nécessaire. Je ne sais pas si c’est parce que notre petit garçon souffre de reflux mais soyez certain·e que le rituel du rot est un indispensable pour lui. Encore une fois, un bébé n’est pas l’autre et il arrive aussi certains jours qu’il ne doive pas faire de rot. Tout dépend de la manière dont il a bu. Mais je m’égare.
Après le rot (ou pas), profitez d’un moment de calme avec lui·elle. Éloignez-vous des sources de distractions bruyantes (télévision, autres enfants, animaux, pièce trop éclairée) et prenez le temps. Juste ça. Parlez-lui d’une voix douce et expliquez-lui que le moment de le mettre au lit approche, qu’il·elle a été sage, remémorez la journée passée, bref, tout ce qui peut vous passer par le tête et qui peut contribuer à apaiser bébé. Le son de votre voix qui, peu à peu, baisse pour en arriver à chuchoter lui fera comprendre tout doucement que la tension de la journée retombe pour bientôt se terminer au lit.
Votre bébé aime les histoires ? Vous pouvez bien entendu lui en lire une, dans le même contexte que cité ci-dessus, dans une ambiance calme qui lui fait comprendre que la journée se termine.
Tout ça, c’est un peu au cas par cas. Il nous arrive de raconter à Ulysse une histoire du très chouette bouquin « Histoires du soir » mais aussi simplement d’en inventer une sur l’inspiration du moment. Pour lui l’essentiel, c’est d’entendre notre voix, de croiser notre regard et de comprendre que toute l’attention est portée vers lui.
La chambre de bébé bien préparée
Enfin, last but not least, veillez à ce que la chambre (même la votre s’il dort avec vous au début) soit déjà préparée pour son arrivée : Rideaux tirés, petite veilleuse, fenêtre fermée si le bruit de la rue est encore trop présent, sa gigoteuse déjà posée dans son lit (ouverte, ça évite les chipotages avec bébé à bras). Vous essayez bien de mettre bébé dans les meilleurs conditions pour s’endormir après tout.
Notre arme fatale, c’est la veilleuse tortue Cloud B, achetée chez Nature et découverte (mais dispo presque partout). Elle projette sur le plafond un océan de vagues (l’intensité est réglable heureusement, sans quoi on pourrait vite se croire au macoumba) et propose au choix le bruit des vagues ou une douce mélodie au volume réglable. Pour créer un environnement féérique, rien de tel.
Pour accompagner bébé au pays des songes, c’est un must. Le pouvoir hypnotique de cet engin n’est pas à négliger, même pour les adultes 🙂
Nous avons également la loutre de Fisher Price qui propose aussi toute une série de bruits blancs. Notre préférence va pour le bruit des battements du coeur. Placée à coté de bébé, c’est aussi un merveilleux compagnon de sommeil. Le petit plus: son ventre qui s’illumine et qui « respire ». Alors bien évidemment, il n’est pas utile de faire le combo total. L’idée étant plutôt de trouver le bon équilibre par rapport aux besoins de bébé.
Il nous arrive d’ailleurs de varier les sons, en fonction de l’humeur de notre bébé. À vous de le sentir.
L’importance des mots doux pour endormir bébé
Vous pourrez utiliser tous les meilleurs jouets et veilleuses sonores du monde, ils ne sont pas des solutions magiques pour solutionner le sommeil de bébé. Une fois mis au lit, votre bébé aura encore besoin de votre présence. Vous imaginiez peut-être vous en tirer facilement sur la pointe des pieds ?
Et bien non. Une fois au lit, votre bébé comprend qu’il va entrer dans sa phase de sommeil nocturne mais vous avez encore un rôle essentiel à jouer.
Comment ? En le rassurant de la manière la plus naturelle qui soit. Souhaitez-lui une bonne nuit, expliquez-lui que c’est l’heure de faire dodo mais que vous êtes juste à coté et que s’il a le moindre problème, vous tendez l’oreille et êtes prêt·e à venir le rassurer. Dites-lui que vous l’aimez aussi et que l’autre parent (s’il ne vous accompagne pas dans ce rituel ce soir) aussi. Ce sont de petites choses mais elles ont un impact positif. Si vous donnez de l’amour, nul doute que votre bébé le ressentira, d’une manière ou d’une autre. Et même pour vous, c’est peut-être important de le dire après une journée difficile au boulot ou à la maison.
Et la sieste dans tout ça ?
Ce n’est pas l’objet de cet article mais pour la sieste, nous avons décidé qu’elle aurait lieu dans « son grand lit ». Ulysse dort avec nous dans un couffin la nuit mais sa chambre est déjà bien prête et nous l’habituons petit à petit à son grand lit.
En ce qui nous concerne, nous utilisons le réducteur de lit Doomoo pour lui. Il lui est même indispensable. À la naissance, il a été sorti à la ventouse et il avait le cordon autour du cou. Deux « petits » détails qui jouent malgré tout car il a toujours un besoin d’être « confiné », que ses bras ne se baladent pas dans le vide. Ce réducteur de lit aide également à ce qu’il ne pivote pas pendant sa sieste.
Tétine or not tétine ?
Je n’aborde le sujet qu’à la fin car la question de la tétine est un sujet sensible. Certains parents sont pour, d’autre sont contre. Au début, nous voulions l’éviter, de peur qu’il ne puisse plus s’en défaire par la suite. Nous avons longuement débattu, surtout lorsque notre pédiatre nous a laissé entendre après 4 semaines que ça l’aiderait.
Sauf que… elle était passée à coté de l’essentiel: le reflux gastro-œsophagien (RGO) dont souffrait notre petit garçon. Pour elle, il avait juste un trop plein de lait.
Après une énième crise inconsolable, une amie nous recommande un osthéopathe qui accepte de nous recevoir en urgence après avoir décelé par téléphone (!) le RGO de notre petit bout.
Une visite chez lui le lendemain, quelques manipulations, déterminer la forme de son palet et nous recommander une tétine de la marque BIBS, nous conseiller de le surélever pour dormir et puis surtout: changer toute l’alimentation de ma compagne qui allaite. J’en parlerai prochainement.
Pour surélever bébé, vous pouvez opter pour la solution des bons vieux bouquins sous les pieds du lit ou un plan incliné bien pratique qui existe en plusieurs formats.
Tout ça pour dire que le choix de donner ou non la tétine n’est pas toujours un choix de conviction. Parfois, c’est juste indispensable à son bien-être. Pour lui, téter est un besoin physiologique. Restait à faire le choix de la tétine qui lui convient et de faire en sorte qu’il n’en soit pas dépendant.
Je ne revendique pas de solution miracle pour endormir bébé. De nouveau, chaque enfant est différent et ce sera à vous de trouver votre formule magique, peut-être composée de plusieurs trucs de parents différents. Nous aussi on teste, on constate, on se dit que ça ne marche pas, que ça peut être amélioré, adapté, etc. N’hésitez pas à me faire part de vos astuces en commentant ci-dessous !